PRESSE
“La cuisson en fosse s’apparente, pour moi, à un rituel moderne : un moment collectif d’anticipation et de transformation. Chaque pièce, d’abord blanche, ressort unique, marquée par le hasard et les fumées du brasier. Une fois par an, autour du feu, nous préparons nos œuvres, enveloppées d’algues ou de peaux de bananes, tandis que le Maître-feu construit un brasier, avec du bois de récupération, qui monte à 1000 °C. Résultat : les œuvres uniques peintes par le Feu !”
Helen Green, Céramiste
«Fascinée par l’argile et des matières premières naturelles, j’aime créer des formes sensuelles et cherche des liens avec des objets et techniques qui datent dans l’histoire de l’humanité. La création est, pour moi, une expérience corporelle et l’événement d’une cuisson s’apparente à un rituel moderne.
J'ai ouvert mon atelier de céramique, Helen Green Ceramix, en 2015 et suis membre fondatrice de l’association Céramistes en Pic Saint Loup; j’interviens dans les cours de céramique à l’Ecole Supérieure des Beaux arts de Montpellier depuis 2021 et anime l’atelier de poterie pour des aveugles et malvoyants dans l’association Valentin Haüy. Recommandée par Michel Angelo Foundation dans le Homo Faber Guide, je propose des stages spécialisés à mon studio de céramique à Montpellier, des cuissons raku et cuisson en fosse ainsi que de l’accompagnement d’artistes pour leurs projets d’art en céramique."
SUR LES CUISSONS EN FOSSE …
Une cuisson en fosse s’apparente pour moi à un rituel moderne. L’évènement est participatif et toujours un moment d’anticipation et de transformation. Les résultats de la cuisson sont toujours uniques, et on accorde à la création un part de hasard, de l’inconnu. On redécouvre nos œuvres, initialement toutes blanches, dorénavant parées de couleurs après leur “voyage” dans la fosse.
Ces cuissons sont un hommage au feu, une quête de pièces uniques, une performance artistique et un rituel. Autour de la fosse nous préparons méticuleusement notre Acte, emballant nos pièces d’algues et de peaux de bananes. Notre Maître-feu se charge de construire l’architecture du brasier et de tout brûler en une fois sans ajout de combustible, pendant 12H.
La température monte aux alentours de 1000°C. Le feu, immense et vivant, nous enveloppe. Nous restons devant, fascinés. Nous pensons à l’argile, au bois, au feu, à l’eau ; à ceux qui ont travaillé l’argile, passés et présents; à ceux qui nous ont transmis leur savoir et à ceux qui contribuent à ce millésime unique.
L’argile très chaude est dilatée et capte les fumées issues de la combustion de divers matières (du bois de taille ou de récupération des ébénistes locaux, puis des algues de mer, peaux de bananes, bambou, marc de café, coquilles d’oeuf, crottins de chèvre…). Ainsi les œuvres se parent de nouvelles teintes avant que les pores se referment pour fixer le tableau peint par les flammes.
Nous ne faisons qu’une seule grande cuisson par an, laissant le temps au lieu de se régénérer et le temps de récolter du bois de taille ou de récupération des ébénistes locaux.
A chaque cuisson, en accord avec le rituel, des figurines sont créées spontanément par tous les participants et font figure de "gardiens du feu,” certaines survivent, d’autres explosent, laissant derrière elles une étrange galerie de Moaï, étoiles de mer, mammouths miniatures et barques absurdes...
Helen Green Ceramix en atelier
